Hajeb el Ayoun, véritable source d'inspiration, mérite qu'on s'y arrête, qu'on soit ou pas en cavale à la recherche d'un coin calme, tranquille et loin de tout, malgré un environnement hostile qui peut faire froncer les (sour)cils. Le climat est rude été comme hiver, les pluies se font de plus en plus rares, les conditions de vie dans cette région défavorisée et relativement isolée ne sont pas spécialement attrayantes à première vue, par rapport à Tunis ou à la côte, notamment concernant l'accès à une nourriture de qualité...
Dans le précédent article, je disais ne pas faire les choses à moitié mais au tiers.
Ici, à Hajeb el Ayoun, on fait parfois certaines choses à moitié. Les ordures sont ramassées à moitié. Les cafés dit allongés sont servis (debout) à moitié remplis, pareil pour les sandwichs de la Gargoulette. La moitié des rues de la cité est bitumée... L'architecture locale est originale : 50% des maisons sont à moitié construites, 50% sont à moitié effondrées. La nuit, si tous les chats sont gris, les chiens aboient la moitié de leur temps et les caravanes passent.
Bon par contre je doute que la police ne soit corrompue qu'à moitié : les vendeurs d'alcool, de zetla et de médocs apprécieront, selon le pourcentage dû.
Mais faut-il être sous l'emprise de substances pour apprécier justement un tel endroit ? Non, pas forcément. Les paysages alentours sont à couper le souffle, et le courage de celles et ceux qui travaillent la terre force l'admiration et le respect. Et des initiatives comme L'ombre du palmier sont indispensables dans des zones où l'avenir est si improbable. Et le wwoof c'est un truc de ouf ;-)
Finalement l'expérience est très inspirante. Tant mieux c'était le but :-)
Au revoir, Hajeb, re-bonjour Tournai
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